L'apprentissage à la solitude ou comment apprendre au chien à rester seul sans faire de bêtises
Il faut rapidement que le chien s'habitue à rester seul et surtout qu'il comprenne que c'est une chose normale. Pour cela il faut supprimer toute charge émotive à votre départ et à votre retour. Rester seul doit être une chose naturelle pour un chiot et ne pas être considéré comme une punition.
Au moment du départ, pas de rituel d'adieu du genre "mon pauvre bébé, sois sage, on ne t'abandonne pas, on revient tout de suite, ...". Le simple fait d'essayer de rassurer votre chiot ou d'essayer de justifier votre départ, risque de lui faire comprendre par avance que quelque chose d'anormal va se passer. Votre départ de la maison doit être quelque chose de tout à fait normal. Partez le plus naturellement du monde comme si vous deviez revenir une minute après.
Au moment du retour ignorez votre chien même si il vous fait la fête. Un petit "bonjour mon bébé" suffit amplement. Ne jouez pas la grande scène des retrouvailles avec étalage de caresses, gestes, paroles et récompenses. Votre chiot doit comprendre qu'il n'a rien fait d'exceptionnel et que rien ne justifie des débordements de joie. Donc au retour ignorez le quelques instants. Lorsqu'il se sera calmé, appelez le doucement pour le caresser calmement et lui faire un "gros câlin".
Vous pouvez également l'habituer avec des faux départ : vous partez de chez vous et vous revenez quelques minutes plus tard (vous aurez alors moins de peine à ne pas lui faire la fête).
L'anxiété de séparation
Non seulement une peur, mais un vrai trouble de comportement qui peut nuire aux relations de voisinage, entraîner des dégâts importants et surtout empêcher une
"vraie vie de chien " !
L'anxiété de séparation chez le chien n'est pas une fatalité mais peut se traiter avec des mesures appropriées. Si votre chien exprime démesurément sa détresse lorsque vous vous séparez de lui, c'est qu'il souffre d'une anxiété de séparation. Donc dès que vous partez et laisser votre chien seul, il :
- aboie constamment ou hurle
- détruit les objets et meubles
- devient malpropre (urine et fait ses selles un peu partout dans l’appartement).
Votre chien vous est hyper-attaché. Sans compter les dégâts occasionnés dans le logement et au mobilier, ou les risques de mésentente avec le voisinage, votre chien souffre.
On peut éviter ce genre de problème dès le plus jeune âge de son chien en prenant des mesures adéquates, telles qu’ ignorer le chiot avant le départ et penser que les mille dernières recommandations ne lui serviront de toute façon à rien, ainsi que de ne pas lui faire une fête démesurée au retour. Les bonnes habitudes se prennent dès le premier jour !
Si le mal est là, il existe des comportements stricts à adopter. Avec de la patience et beaucoup de fermeté, on peux corriger cet état anxieux et les suites qui en résultent.
Voici les mesures courantes à suivre:
Pour rendre votre chien plus indépendant, à entraîner souvent :
* - Habituez votre chien à rester seul dans une pièce. Vous partez de court moment (2 min.) puis de plus en plus longtemps. Vous pouvez aussi rester dans une autre pièce du logement. Le chien doit accepter cette indépendance.
* - Faites promener votre chien avec d’autres personnes, vous ne devez pas être exclusive avec lui et il doit accepter une autorité et un contact différents.
Avant votre départ :
* - Ne plus s’occuper du chien, environ 30 minutes déjà avant le départ
* - Parlez naturellement, éviter les "sois sage, je reviens tout de suite, etc "
A votre retour :
* - Ignorez-le tant qu’il vous fait des bonds et s’agite. Caressez-le dès qu’il redevient calme.
* - S’il a commis des dégâts pendant votre absence, ne le punissez pas, et surtout ne rangez pas (ou ne nettoyez pas) en sa présence !
Ces quelques mesures appliquées strictement devraient suffire à améliorer nettement la situation. Dans certains cas d’anxiété profonde, le vétérinaire peut aider en prescrivant un médicament spécialisé dans ce genre de troubles. La conjugaison alors des deux méthodes (thérapies comportementale et médicamenteuse) pourra grandement vous aider ainsi qu’ à votre animal.
L'anxiété de séparation (par Céline Morin, étudiante cynologiste)
Vous venez d’accueillir un chiot ou un chien adulte ? Vous voulez papouiller cette belle boule de poils constamment, passer votre temps avec lui, l’emmener de partout, « ne faire plus qu’un » avec lui ?
Attention cependant au revers de la médaille : ce type de relation peut créer un déséquilibre chez votre chien et
engendrer une perturbation importante : l’anxiété de séparation.
De quoi s’agit-il ?
L’anxiété de séparation est un terme utilisé par de nombreux professionnels du monde canin pour qualifier un
trouble émotionnel du chien quand il est séparé des individus (le plus souvent humains) auxquels il est attaché ; il est
également qualifié d « hyper attachement ».
Pourquoi ?
Dans la majorité des cas, l’excès de contacts (caresses, câlins, etc …) est le principal facteur de ce trouble. En effet, les caresses engendrent la sécrétion de sérotonine : il s’agit d’une molécule qui régule les humeurs, l’hormone du bien être (plus la sérotonine est présente dans un organisme, plus l’individu se sent bien, apaisé). Mal distribuées, les caresses vont alors déclencher une surdose de cette hormone, et la chute de sa production va alors provoquer un déséquilibre émotionnel se traduisant par un état anxieux exagéré, un peu comme le fumeur en manque de nicotine. Le chien n’a alors plus envie mais besoin de contacts, créant un état de dépendance vis-à-vis de son/ses humain(s).
Les symptômes
L’humain étant absent, il ne peut fournir «sa dose » de caresses au chien ; celui-ci va donc pallier ce manque par des activités de substitution, seule ou conjuguées : destructions (meubles, tissus, objets personnels, portes, fenêtres …), vocalises (gémissements ou aboiements récurrents pendant toute la durée de l’absence), malpropreté (souvent due à cette émotion trop intense et mal gérée par le chien), automutilations (somatisations diverses) et autres signes plus ou moins courants (dépression, fugue, etc …). Notons qu’il s’agit de symptômes de cette perturbation et non de causes : un chien qui détruit, vocalise ou qui est malpropre ne souffre donc pas nécessairement d’anxiété de séparation. Lorsque les humains sont présents, le chien va alors être qualifié de particulièrement « collant » : toujours proche
d’eux, à les suivre au moindre déplacement, les attendre derrière les portes, toujours avoir besoin au minimum d’un contact visuel.
Que faire ?
Il est impossible de quantifier le nombre de caresses à ne pas dépasser pour éviter de créer un mauvais attachement. Cependant, certaines astuces peuvent être mises en place afin de construire une relation saine et équilibrée avec votre chien.
Réguler les contacts
Il est très important de rendre le chien un minimum autonome : pour cela, il faudra éviter de le prendre à tout va dans les bras, le caresser à la moindre sollicitation. Humain(s) et canin(s) doivent avoir leurs moments d’indépendance.
L’habituer à la solitude
Le chien doit apprendre à rester seul, et ce quelques soient la fréquence et la durée de vos absences. Cet apprentissage doit se faire par étapes : ne plus être dans le champ de vision du chien, puis ne plus être dans la même pièce, absences progressives du logement …
Il faut également banaliser les départs et les retours. Les chiens sont des éponges à émotions : si vous vous sentez coupable de le laisser, il ressentira votre mal être et ne pourra être serein. Lui laisser des jouets d’occupation (type Kong à remplir) sera une aide intéressante afin de rendre ces départs positifs.
Créer une relation adaptée et équilibrée
Sans être militaire, il est important de ne pas faire preuve de laxisme, et encore moins d’anthropomorphisme dans ses rapports : un chien est un chien, ce n’est ni un loup à dompter, ni un enfant à cajoler. C’est un compagnon de vie, un animal social qui s’épanouira grâce à des règles de vie fixes et cohérentes.
Apporter une activité physique et cognitive adaptée
Un chien qui ne se dépense pas assez, tant physiquement que psychiquement ne sera pas épanoui et sera donc plus à même de produire des comportements inadaptés en l’absence des propriétaires. Il est donc important de lui apporter une activité régulière (balades, jeux cognitifs, …).
A éviter
Réagir au chien qui vocalise
Que ce soit pour le rassurer, ou pour le réprimander, lorsque vous arrivez au moment même où le chien est en train d’aboyer, vous répondez à son appel en lui apportant l’attention (positive ou négative) qu’il réclame à travers ses vocalises. Il obtient ainsi le contact escompté et reproduira donc ce comportement.
·Réprimander le chien
Flaque d’urine, coussins déchiquetés, mobilier rongé … Difficile de garder son sang froid quand on rentre d’une journée de travail et que l’on constate les dégâts. Pour autant, réprimander le chien ne servira à rien, si ce n’est renforcer son anxiété et de ce fait, augmenter la production de ces comportements indésirables. En effet, il ne fera pas l’association entre votre colère et les bêtises qu’il a pu faire, ne serait-ce que quelques minutes avant.
Consulter un spécialiste du comportement canin
L’anxiété de séparation est la manifestation d’une détresse réelle : que ce soit pour le chien ou pour ses propriétaires, ce trouble rend très vite un quotidien invivable.
Chaque situation est unique : aucun chien, aucun humain, aucun environnement ne se ressemblent.
Pour cela, il sera souvent important de consulter un spécialiste du comportement canin qui vous aidera à retrouver un équilibre dans votre relation avec votre chien au travers de techniques de modification comportementales, parfois conjuguées à des traitements médicamenteux (sur avis vétérinaire) ou paramédicaux (diffuseurs d’hormones, fleurs de Bach, homéopathie, …).
L’anxiété de séparation se traite … Il vous appartient de vous investir pour le bien de votre compagnon … et le vôtre !
Attention cependant au revers de la médaille : ce type de relation peut créer un déséquilibre chez votre chien et
engendrer une perturbation importante : l’anxiété de séparation.
De quoi s’agit-il ?
L’anxiété de séparation est un terme utilisé par de nombreux professionnels du monde canin pour qualifier un
trouble émotionnel du chien quand il est séparé des individus (le plus souvent humains) auxquels il est attaché ; il est
également qualifié d « hyper attachement ».
Pourquoi ?
Dans la majorité des cas, l’excès de contacts (caresses, câlins, etc …) est le principal facteur de ce trouble. En effet, les caresses engendrent la sécrétion de sérotonine : il s’agit d’une molécule qui régule les humeurs, l’hormone du bien être (plus la sérotonine est présente dans un organisme, plus l’individu se sent bien, apaisé). Mal distribuées, les caresses vont alors déclencher une surdose de cette hormone, et la chute de sa production va alors provoquer un déséquilibre émotionnel se traduisant par un état anxieux exagéré, un peu comme le fumeur en manque de nicotine. Le chien n’a alors plus envie mais besoin de contacts, créant un état de dépendance vis-à-vis de son/ses humain(s).
Les symptômes
L’humain étant absent, il ne peut fournir «sa dose » de caresses au chien ; celui-ci va donc pallier ce manque par des activités de substitution, seule ou conjuguées : destructions (meubles, tissus, objets personnels, portes, fenêtres …), vocalises (gémissements ou aboiements récurrents pendant toute la durée de l’absence), malpropreté (souvent due à cette émotion trop intense et mal gérée par le chien), automutilations (somatisations diverses) et autres signes plus ou moins courants (dépression, fugue, etc …). Notons qu’il s’agit de symptômes de cette perturbation et non de causes : un chien qui détruit, vocalise ou qui est malpropre ne souffre donc pas nécessairement d’anxiété de séparation. Lorsque les humains sont présents, le chien va alors être qualifié de particulièrement « collant » : toujours proche
d’eux, à les suivre au moindre déplacement, les attendre derrière les portes, toujours avoir besoin au minimum d’un contact visuel.
Que faire ?
Il est impossible de quantifier le nombre de caresses à ne pas dépasser pour éviter de créer un mauvais attachement. Cependant, certaines astuces peuvent être mises en place afin de construire une relation saine et équilibrée avec votre chien.
Réguler les contacts
Il est très important de rendre le chien un minimum autonome : pour cela, il faudra éviter de le prendre à tout va dans les bras, le caresser à la moindre sollicitation. Humain(s) et canin(s) doivent avoir leurs moments d’indépendance.
L’habituer à la solitude
Le chien doit apprendre à rester seul, et ce quelques soient la fréquence et la durée de vos absences. Cet apprentissage doit se faire par étapes : ne plus être dans le champ de vision du chien, puis ne plus être dans la même pièce, absences progressives du logement …
Il faut également banaliser les départs et les retours. Les chiens sont des éponges à émotions : si vous vous sentez coupable de le laisser, il ressentira votre mal être et ne pourra être serein. Lui laisser des jouets d’occupation (type Kong à remplir) sera une aide intéressante afin de rendre ces départs positifs.
Créer une relation adaptée et équilibrée
Sans être militaire, il est important de ne pas faire preuve de laxisme, et encore moins d’anthropomorphisme dans ses rapports : un chien est un chien, ce n’est ni un loup à dompter, ni un enfant à cajoler. C’est un compagnon de vie, un animal social qui s’épanouira grâce à des règles de vie fixes et cohérentes.
Apporter une activité physique et cognitive adaptée
Un chien qui ne se dépense pas assez, tant physiquement que psychiquement ne sera pas épanoui et sera donc plus à même de produire des comportements inadaptés en l’absence des propriétaires. Il est donc important de lui apporter une activité régulière (balades, jeux cognitifs, …).
A éviter
Réagir au chien qui vocalise
Que ce soit pour le rassurer, ou pour le réprimander, lorsque vous arrivez au moment même où le chien est en train d’aboyer, vous répondez à son appel en lui apportant l’attention (positive ou négative) qu’il réclame à travers ses vocalises. Il obtient ainsi le contact escompté et reproduira donc ce comportement.
·Réprimander le chien
Flaque d’urine, coussins déchiquetés, mobilier rongé … Difficile de garder son sang froid quand on rentre d’une journée de travail et que l’on constate les dégâts. Pour autant, réprimander le chien ne servira à rien, si ce n’est renforcer son anxiété et de ce fait, augmenter la production de ces comportements indésirables. En effet, il ne fera pas l’association entre votre colère et les bêtises qu’il a pu faire, ne serait-ce que quelques minutes avant.
Consulter un spécialiste du comportement canin
L’anxiété de séparation est la manifestation d’une détresse réelle : que ce soit pour le chien ou pour ses propriétaires, ce trouble rend très vite un quotidien invivable.
Chaque situation est unique : aucun chien, aucun humain, aucun environnement ne se ressemblent.
Pour cela, il sera souvent important de consulter un spécialiste du comportement canin qui vous aidera à retrouver un équilibre dans votre relation avec votre chien au travers de techniques de modification comportementales, parfois conjuguées à des traitements médicamenteux (sur avis vétérinaire) ou paramédicaux (diffuseurs d’hormones, fleurs de Bach, homéopathie, …).
L’anxiété de séparation se traite … Il vous appartient de vous investir pour le bien de votre compagnon … et le vôtre !